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Association de Défense et de Promotion du Jeu Provençal

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Résultats 100ème Provençal13 : Aumage Bounoua Cerriana au septième ciel ! Charly c'est fou !

Samedi 29 Juillet 2017


"Fou, fou, fou ce Provençal !..." Pour sa centième édition le "papet" des concours avait décidé de s'offrir comme un immense délire, une cure de jouvence et des nouvelles têtes,  avec comme point d'orgue une merveilleuse finale, originale certes, mais d'un excellent niveau, avec un suspens intenable et insoutenable, des émotions rares et sincères et au bout du bout le graal absolu pour l'immense Charly Bounoua et ses deux amis Richard Aumage et Lionel Cerriana face aux valeureux Pierre-Jean Coucourde Eric Herzog et Clément Kerisit qui peuvent être légitimement déçus par la cruauté de l'issue mais fiers aussi de ce qu'ils ont fait...

Alors j'arrête tout de suite ceux qui pourraient mal interpréter mon introduction sur ce Provençal quand même un peu délirant, disons le tout net, les parties les équipes finalistes les ont bel et bien gagné et de haute lutte, et si les têtes couronnées ont chuté c'est soit par manque d'efficacité au tir (notamment pour Ben et Stievenart en quarts avec des stats peu habituelles pour de tels cracks) soit pour ne pas avoir su gagner quand c'était le moment comme ce fut le cas pour la team Martello Bovo Moscioni qui loupa le coche en fin de demie finale...

Oui ce fut une semaine un peu folle, 940 équipes, légère baisse liée aux incertitudes sur la tenue du concours et du coup un tour de moins à disputer, avec dès le lundi après midi un véritable finale avant la lettre entre Stievenart et Kerfah, un duel serré et tendu à souhait qui voyait le crack marseillais s'incliner à 10 dans le contre allée montant au Château devant une galerie record...Au petit jeu de massacre des premiers jours et des premiers tours plusieurs grosses écuries connaissaient une sortie de route prématurée, comme les teams Capelle (il est vrai face à Griseri), les Champions de France Segui Martini Girard, Chamberon (vainqueur en 2015), Ceyte, Pellegrini, Mellado, Gosselin, Pironti, Sanchez, Bonzi, puis au gré du mardi et mercredi matin Valero, Flores, Terreno, Muratori, Propos, Sarrian, Lourdault, Lopez, Nista, Jorge, Scotto, Valdes entre autres dont votre serviteur...

Tout était en place pour les quarts qui allaient nous offrir de sacrés surprises...En ce Mercredi après midi extrémement venté, les dieux étaient tombés sur la tête comme on dit avec la chute des deux grands favoris du concours Stievenart Domenge Serrano et Benmostefa Rouvin Giordanenco, ces deux teams devant s'incliner aux portes du Stade Calanotti... Les premiers nettement battus 13/2 par Martello Bovo et Moscioni auteurs d'une grosse partie et qui du coup devenaient logiquement les favoris des suiveurs, notamment au vu de leurs palmarès et des qualités de jeu fournies dans ce tour...

Les seconds eux "bricolaient" quelque peu avec un Ben en délicatesse dans ses tirs, manquant les cibles de justesse, mais manquant...Ils menaient tant bien que mal 7/3 puis 11/6 face aux vauclusiens emmenés par Charly Bounoua avec Richard Aumage et Lionel Cerriana, qui avaient le mérite de s'accrocher de ne jamais renoncer et tout simplement de croire en leur bonne étoile qui on le saurait plus tard allait les conduire au paradis des longuistes...

Et qui sait c'est peut être ici, sur ce jeu N°1 en rentrant à gauche dans le Borely dans l'allée de la Roseraie, ce jeu si dur, si traitre, si bombu, si improbable, que s'est certainement dessiné l'esquisse du destin glorieux des trois rois mages venus de Vallis Clausa...Vers 19h20, ce qui devait être l'avant dernière mène s'engageait mal à 20 métres avec deux "renards" par côté d'Aumage et un gros point à 30 de Rouvin qui semblait avoir pris une belle option sur la mène et la victoire...Mais à cet instant et pour utiliser une des expression favorite de Charly Bounoua, le Dieu du stade qu'il cite souvent, eut la bonté d'intervenir pour redresser une boule bien jouée par ce dernier, qui prit légèrement le but pour lui faire gagner ce gros point désormais à plus de 20 pas, presque contre le fil...Ben s'élança par deux fois et ne put ajuster la mire, la boule resta là jusqu'à la fin seule, unique, décisive... permettant à Charly et ses droles de potes de revenir à 10/11, on sentit dans la foule des murmures et un fluide qui se confirma à la mène suivante par une dernière mène un peu chanceuse encore où les futurs vainqueurs portaient l'estocade de trois points à leurs prestigieux adversaires incrédules...


Dans les autres quarts, le vaillant trio Arles Saint Martin de Crau Port de Bouc de Pierre Coucourde Eric Herzog et Clément Kérisit produisait un gros jeu d'appoint dopé par une grosse mène pour se défaire des valeureux marseillais de Izzo Penna et F Gomez avec déjà un certain suspens et une victoire 13/11. Herzog et sa cordée étaient lancés à la poursuite de leur Annapurna, il ne restait plus qu'une étape pour apercevoir le sommet, un dernier camp de base cette nuit et demain jeudi ils rentreraient de le stade...

Autre équipe à y rentrer celle emmenée par le Marseillais Christian Tommasini (Président de l'YCPR) équipé aux bas alpins au nom de légende Tony Lafleur (fils du grand Henry) et à la gachette de la grosse boule Nicolas Laugier déjà souvent bien placé ici...Ils battaient le trio de Plan de Cuques Manu Kerfah Alain Vicensini Julien Aguerro auteur d'un remarquable parcours mais un peu émoussé sur cette partie.

Le lendemain dans le stade, les demies finales allaient nous offrir des scenarii radicalement différents avec dans le premier duel, une partie à sens unique se soldant par une fanny en 6 mènes pour les malheureux Tommasini Lafleur Laugier absolument incapables d'en jouer une et de rentrer dans cette partie, embrassant du même coup de manière bien involontaire et funeste l'arrière train de la déesse maudite des joueurs de boules face au trio Bounoua Aumage Cerriana ravis de profiter d'une telle aubaine...

La deuxième demie devait se révéler beaucoup plus indécise et à suspens, Martello et Bovo (deux doubles champions de France) associés au talentueux Moscioni semblaient bien partis et tenaient le bon bout face aux accrocheurs Coucourde Herzog et Kerisit, mais quelques ajouts loupés par ci par là, quelques boules pas veinardes et notamment des contres assassins, les amenaient à 12 à 11 aprés qu'il aient vraiment laissé passé leur chance à l'antépénultième mène manquant deux ajouts pour la gagne...Dés lors le trio outsider de Port de Boucain ne laissait pas passer l'occasion et Kérisit l'artilleur revenu au top dans le "money time" frappait double dans la dernière passe, dont la dernière pour la gagne, pour ouvrir en grand les portes de la finale au grand dam de l'équipe Martello qui pouvait nourrir de gros regrets...


Ce vendredi 28 juillet, les conversations allaient bon train, avec en toile de fond déjà un mini bilan sur ce Provençal un peu "Fada"  qui désormais c'était sûr allait s'offrir à des noms inédits, jamais titrés au niveau national et pour les six joueurs aucun n'ayant jamais atteint la finale...Justement ces joueurs, ces braves, rentraient dans le stade Calanotti, bien garni malgré l'absence de marseillais, dans leurs sobres tenues blanches pour l'équipe Coucourde et totalement noires pour la team Bounoua (décidément pas superstitieuse pour deux sous...).


Après un protocole un peu longuet et folklorique les équipes rentraient dans le vif du sujet et se livraient à un combat sans merci, mais dans un parfait état d'esprit, les protagonistes se connaissant bien et se comportant de manière totalement chevaleresque. 

Partie impossible à relater tant il y eut de retournements, au sein même des mènes qui étaient incertaines jusqu'à la dernière boule... Vers la fin tout le monde retenait son souffle, on ne savait plus, on n'avait plus aucune certitude...Les équipes au bout du bout de leur merveilleuse épopée laissaient tour à tour passer leur chance...12 à 12 nous y voilà, le concours ne savait plus vers qui allait, il fallait aller vers lui...L'émotion était à son comble, palpable, touchable...On aurait voulu qu'il n'y ait pas de vainqueurs, que le 13éme point soit mesuré nul et que les deux équipes s'embrassent et se partagent le titre...Mais Herzog l'a perdu de justesse et la deuxiéme boule de Cerriana tenait pour quelques millimétres...Une dernière fois Pierre Jean Coucourde prit son souffle et s'élança sur le goudron sablé du carré d'honneur...Manqué Perdu et ce fut manqué, perdu...On aurait préféré une autre fin avec une frappé gagné pour Charly, Clément ou Pierre Jean mais cela se termina ainsi...

Mais le moment fort de cette finale ce fut bel et bien quand Charly décida de prendre le tir, et sur les quatre mène suivante frappa 6 fois de suite pour autant de tentatives faisant se lever le stade...Du grand art, un vrai show pour l'homme à la casquette à l'envers qui fait le Sirtaki quand il tire, par sa course d'élan en travers rappelant la danse grecque...Ici à Marseille fondée par les grecs c'était un signe fort...Finalement il signa un magnifique 7 sur 9 avec de trés beaux ajouts aussi et surtout il fut le guide quasi spirituel de sa partie et de son destin bien accompagné par un excellent Richard Aumage ouvrant bien les mènes et un Cerriana un peu en dessous sur cette finale mais toujours opportuniste...

Charly number one, cette fois ça s'imposait, il pouvait se retourner et voir la boule de Pierre Jean manquer sa cible...Il ne rêvait plus, il venait à 72 ans de remporter le Provençal, de réaliser son rêve le plus fou..."Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité..." c'était  ça...Alors il regarda le ciel il croisa le visage et le sourire de son frère tant aimé Noro et il pleura comme un gosse...La foule des amis qui l'entoura, communia avec lui et ses coéquipiers dans un grand moment d'émotion que seul le Provençal peut nous offrir jusqu'au fameux Coupo Santo de grande cuvée...


Cent Provençal, Sang Provençal, tout était dit, l'histoire était belle...Surprenante, fraiche, émouvante, vibrante et surtout tellement humaine. 

Merci à tous ces hommes et ces femmes qui font le Provençal, l'ASPTT, le Conseil Général, la Mairie et les partenaires mais aussi et surtout aux bénévoles et aux joueurs...Ainsi dans une communion baroque, chaque année le rêve se prolonge et la légende reste en marche !
 



Vincent MEGER


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