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Dates et lieux des championnats

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Rédigé par Pétanque Montech le Jeudi 1 Mars 2012 à 21:01 | Commentaires (0)

Jeu provençal

La longue : Un art de vivre provençal

Entre crissement de cigales, garrigues, mistral, ciel azur et grande bleue, l’art de vivre en Provence est un art qui se cultive dans les règles.
Il suffit d’accorder ses violons à cette douceur de vivre en profitant des piliers de ces coutumes ancestrales, symboles d’une simplicité rafraichissante.

Sous la chaleur accablante des mois d’été, le rituel de la sièste crée un consensus entre provençaux de souche et touristes de passage. Persiennes fermées, bien au frais des maisons aux murs épais ou sous le murier, après le déjeuner, s’allonger pour un somme d’une demi-heure est aussi précieux que bénéfique pour revigorer la bonne humeur.

Une fois les activités du jour bouclées, les provençaux se plaisent à se réunir en fin d’après-midi pour une partie de boules, sous forme d'entrainement pour certains, à se dérouiller avant les joutes du week-end et finir autour du traditionnel Pastaga.
Moment privilégié, le jeu de boules et la longue en tout particulier se savoure comme un pastis bien frais, avec délectation. Amitié, chaleureux échanges sur fond d‘accent chantant, l’heure étant à la confrontation, place au jeu !.

Tirer la pièce et choisir l'aire de combat, devient crucial lorsque l'on parle de jeu libre. Un peu d'envers, un soupson de caillassons pour que le terrain devienne sélectif et le bonheur indescriptible d'un temps de jeu incertain, à balayer le terrain du bout des pieds, à croiser le lancé de bouchon, à choisir une belle donnée et gambader sur trois pas à la recherche d'un son métallique, synonyme de frappe chirurgicale.

Les maitres de la galéjade

Déloger la boule collée au buis et marquer le point à la place de l'adversaire relève parfois de l’incident diplomatique : en effet « faire carreau » n’est pas donné à tous, surtout à 15 voir plus de 20 mètres et peut vexer les meilleurs amis du monde ou en recevoir les plus belles félicitations.

La longue fait partie du folklore provençal. Immortalisée dans l’œuvre de Marcel Pagnol, avec la séquence de "la partie de boules sur le tramway"(voir plus bas la vidéo), les interminables parties sont au cœur de vifs débats, mêlant la Bonne Mère de l’un et l’incorruptible mètre pliant de l’autre, véritable juge des situations les plus inextricables et pour le plaisir après une énième boutade, faire parfois embrasser à son adversaire au score vierge, la belle croupe en figurine de Fanny !

En fin d’après-midi, bien à l’ombre des platanes, l’heure est aussi aux pronostics, aux ragots et à la « galéjade », mot signifiant se moquer ou plaisanter.

La fameuse sardine

En vérité, la galéjade est une façon exagérée de raconter, une histoire à dormir debout, attribuée typiquement aux provençaux. Ainsi, la fameuse histoire de "la sardine qui bouchait le port de Marseille", devenue expression depuis le XVIIème siècle, en fut une de taille tellement les histoires rapportées étaient différentes, alors que la vérité restait beaucoup plus simple, quoique... Puisqu'en l'an 1779, à la suite d'une inversion du code maritime, un navire anglais tira deux salves de canon sur un bâtiment français se nommant "La Sartine". Mais la frégate française, navire imposant, coula dans le chenal de l’entrée du Vieux Port, bouchant son accès pour un temps.

Cette histoire fit grand bruit à l’époque et avec le sens de l’humour en vogue sur la Canebière, dont l’anecdote fut colportée, jusqu’à en transformer la Sartine, en sardine qui boucha le port marseillais. Devenue symbole du sens de l’exagération des Marseillais et provençaux, cette expression est bien vivante aujourd’hui et qui parle à un pécheur marseillais sait bien que les sardines ne dépassent pas les 25cm…

Si le Jeu de Longue provençale à l'antipode de sa progéniture aux "pieds tanqués", s'est laissé prendre impuissant la mesure, ce jeu traditionnel reste droit et fier de ses racines. Conservant un art de vivre qui n'a pas son pareil. Tels, les marchés de provence et ses senteurs chantées par le Toulonnais Gilbert Bécaud ou un rosé de provence bien frappé, issu de coteaux aux cépages étendus de tout leur long sous le cagnard, que le monde entier tente aujourd'hui d'imiter et ne pourra jamais égaler.

Rédigé par Pétanque Montech le Jeudi 1 Mars 2012 à 10:28 | Commentaires (0)